Isabelle Dubrul
Son travail présente l'enchevêtrement de l'Homme et de la Nature -espaces ouverts de circulation- comme une évidence, une vérité à méditer.
L'artiste nous ramène à des émotions primitives où nous pouvons constater avec étonnement à quel point nous sommes une émergence vitale de la terre.
Isabelle a pratiqué le dessin et la sculpture aux Beaux-Arts de Paris, de 1980 à 1986. Dans l’atelier de Marcel GILI et surtout de CÉSAR elle travaille le plâtre à partir d’une armature en fil de fer, ce qui donne à toute son œuvre, peinture, gravure ou sculpture, une structure sous-jacente. Ce travail lui a inspiré une série de bas-reliefs et sculptures en plâtre et toile qui nourrissent l’ossature et lui donne chair, subtilité, transparences.
Un long séjour à la casa Velazquez à Madrid et dans la région aride de la sierra de Gredos (1987-1991) lui fait prendre conscience des liens de l’homme et de la nature. Les roches qui affleurent dans le paysage et les murets de pierre qui délimitent les champs en contraste avec la végétation sont comme des parcelles de corps qui surgissent de la nature sauvage.
Revenue en Bretagne où elle vit, elle pratique la technique de la cire perdue qui donnera naissance à des arbres et des rigoles inspirées des eaux de ruissellement en bronze bruns, verts ou dorés.
Suite à une exposition de gravures grand format tirées à l’atelier Tugdual, Nicole Laurent-Catrice lui propose des poèmes qui donneront lieu à un grand livre : Corps perdu où les deux artistes se sont retrouvées autour du thème de l’os et du corps. Isabelle Dubrul poursuit leur collaboration avec des lavis autour de l’arbre, puis des empreintes sur une idée de rivière.
La rencontre avec les percussions hors normes de Christian Meghe en 2005 et le clavier de Zap Pascal en 2007 libère son geste pictural et lui fait intégrer la danse, improvisation gestuelle et corporelle, qui donne naissance à de très grands formats colorés où l’on retrouve la structure verticale qui caractérise son œuvre.